Philippe Adam : écrivain invité à enseigner la Création littéraire pendant l’année scolaire 2014-2015 dans le cadre d’un séminaire et d’un atelier ; assure également le suivi de plusieurs étudiants. Dernier livre paru : Les Impudiques (Verticales, 2015).
Jean-Michel Espitallier : écrivain, éditeur. Intervenant régulier en 2014-2015 – workshop de rentrée, atelier, suivi d’étudiants. Dernier livre paru : Salle des machines (Flammarion, 2015).
Carole Zalberg, écrivain, Secrétaire générale de la Société des Gens de Lettres. Conférence le 5 novembre 2014 en salle de conférences de l’ESADHaR. Carole Zalberg présente la mission de la SGDL aux étudiants du Master Lettres & Création littéraire du Havre.
Lorsque j’ai publié pour la première fois, en 2001, j’aurais aimé connaître la Société des Gens de Lettres. J’aurais aimé savoir qu’il existe une association – et un lieu tout imprégné de notre histoire littéraire – où l’on défend et informe les auteurs et leurs droits, où l’on observe et favorise la création, où l’on peut, en adhérant, s’engager aux côtés de milliers de membres. Or il a fallu que l’un de mes romans jeunesses reçoive le Grand prix de la SGDL, en 2008, pour que je découvre cette société à qui l’on devait pourtant une réflexion constante, des combats sur tous les fronts et de nombreuses victoires (face à Google, pour n’en citer qu’une). J’ai choisi depuis de m’y impliquer toujours davantage.
Administratrice élue en 2012 et Secrétaire générale depuis juin 2014, j’ai notamment à cœur de faire gagner du temps à tous ceux qui publient ou publieront. Il me semble donc naturel et fertile de m’adresser à des étudiants en création littéraire afin qu’ils entament leur chemin mieux armés, sans angélisme ni défaitisme. Dûment informés, ainsi qu’il est toujours bon de l’être. Après un rapide historique de cette association fondée en 1838 et reconnue d’utilité publique en 1891, je me propose de faire un tour d’horizon de nos activités culturelles, sociales et juridiques et de dessiner les enjeux posés, entre autres, par la révolution numérique.
Jean-François Driant, directeur du Volcan. Conférence le 3 décembre 2014 (salle de conférences de l’ESADHaR).
Jean-François Driant est venu nous parler des missions des scènes nationales en général et de celle du Volcan en particulier, en rapport avec la création contemporaine. Il est également revenu sur son parcours.
Jérôme Ferrari, conférence (salle de conférences de l’ESADHaR) suivie d’une après-midi avec les étudiants de Master 1 mardi 9 décembre 2014.
Jérôme Ferrari a été couronné par le prix Goncourt en 2012 pour Le Sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) et publie en mars 2015 Le Principe. Il a présenté son parcours, a parlé de ses livres, de l’importance de la philosophie mais aussi de la photographie dans son écriture…
Juliette Joste : conférence mardi 13 janvier, suivie d’une discussion avec les étudiants.
Après des études en France et un Master d’édition à New York University, Juliette Joste travaille dans l’édition, tout d’abord au service des droits étrangers des éditions Flammarion puis à l’éditorial aux côtés de Raphaël Sorin qui vient de signer un tout jeune romancier encore inconnu : Michel Houellebecq… Des années denses et passionnantes pendant lesquelles Juliette Joste publie des auteurs très différents, de Vincent Ravalec à Simon Liberati ou Christine Angot en passant par Eric Bénier-Bürckel, Rouja Lazarova ou Aymeric Patricot… Elle décide de travaille en free-lance en 2009 et réalise plusieurs projets : livre, articles, organisation d’événements, étude sur les agents littéraires… En 2012, Belfond lui propose de diriger le domaine français. Tout en gardant l’axe populaire qui fait le succès de la maison, Juliette Joste lance une collection de littérature, en mettant en valeur le fonds, d’Emmanuelle à Picabia, tout en allant vers des textes plus contemporains. Avec tant de succès que début 2014, Olivier Nora, PDG des éditions Grasset, lui propose de rejoindre l’auguste maison…
Juliette Joste est revenue sur son parcours et a parlé des enjeux de l’édition contemporaine en insistant sur le domaine littéraire en particulier. Elle a évoqué également la question des agents, du numérique, le travail avec les auteurs…
La revue NZ (anciennement Numéro Zéro) publiée par Le Bureau des activités littéraires, alias Sally Bonn, Lola Créïs et Nathalie Lacroix, était venue pendant l’hiver 2013 présenter son projet naissant en compagnie de l’écrivain Claro. Il s’agit d’une revue chantier à ciel ouvert se composant d’événements publics, d’un site internet, avant de donner lieu à une formalisation papier. À la suite de cette rencontre en forme de coup de foudre, c’est l’atelier de sérigraphie de l’ESADHaR qui a réalisé toutes les affiches des dix événements de cette première saison de NZ. Sally Bonn, Lola Créïs et Nathalie Lacroix sont revenues un an plus tard, mercredi 11 février 2015, pour faire le bilan de cette riche année créative et expliquer plus en détail la fabrique d’une revue de création…
Comment nous avons créé NZ — un récit de Sally Bonn, Lola Créïs et Nathalie Lacroix, fondatrices de NZ.
Du Bureau des Activités Littéraires, l’association organisatrice de la revue, à la création de Numéro Zéro bientôt connue et un jour publiée sous le nom de NZ : comment créé-t-on une revue expérimentale? Quels points de départ ? Avec quel but ? Avons-nous réussi à faire de NZ ce que nous pensions qu’elle serait : un laboratoire de création pour des artistes, des architectes, des écrivains qui travaillent le matériau littéraire ? Qu’est-ce qui fonctionne? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?
Plus concrètement, comment s’organise une recherche de financement, de fonds, de partenariats, comment mettre en place une structure viable pour porter un projet mouvant qui désire mettre en avant l’écriture d’un point de vue expérimental ?
Nous vous dirons tout !
Emmanuelle Pagano, écrivain. Dernier livre publié : Ligne & Fils (POL, 2015). Workshop du 9 au 11 mars 2015.
Les liens entre le texte et l’image filmique sont innombrables, ils existent depuis l’invention du cinéma. Le plus évident de ces liens est l’adaptation d’œuvres littéraires au cinéma et, depuis une époque assez récente, le processus inverse, la « novélisation ». Mais dans les deux cas, le lien est unilatéral, il ne va que dans un sens.
Dans ce workshop, j’invite les étudiants à créer une œuvre hybride, faite d’allers et retours entre les images en mouvement et les mots : il s’agira d’écrire un texte de fiction à partir d’un corpus de films d’archives, puis de monter des extraits de ces films en relation avec ce texte, qui pourra alors à nouveau être retravaillé en fonction de ce montage (après, pendant), texte qui sera lu en voix off sur les images montées…
Pacôme Thiellement, écrivain et réalisateur de films (notamment Le Dispositif, avec Thomas Bertay) en conférence mercredi 18 mars 2015 en salle de conférences de l’ESADHaR. Le soir, projection d’épisodes du Dispositif par les bons soins de PiedNu, au Fort de Tourneville, devant un public passionné.
Yves Charnet, écrivain. Workshop les 8 et 9 avril 2015 à l’ESADHaR.
Écrire de soi, à partir de soi, vers soi, avec soi, etc… S’écrire (en toutes lettres)… Ce serait, sinon le programme, du moins le projet. Disons, la proposition de départ (puisqu’il en faut bien une)… Rien ne serait, bien sûr, tenu pour acquis. Ni l’acte d’écrire, ni le sujet de cet acte. L’un ne cesserait d’inquiéter l’autre – et vice versa. Il s’agirait plutôt de voir ce qui se passe dans cette étrange interaction entre un sujet & une écriture. Work in progress – inachevé, inachevable. Montaigne, déjà, dès le texte liminaire des Essais (daté du 15 juin 1580) : « Ainsi, Lecteur, je suis moy-mesme la matière de mon livre ». Cette auto-constitution du moi par le livre comme du livre par le moi ferait donc le fond de notre affaire…
Olivier Mellano, écrivain et musicien. Livre La Funghimiracolette (MF, éditions) ; dernier disque sorti MellaNoisEscape. En workshop du 14 au 16 avril 2015.
Cet atelier aura pour objet de tenter de révéler les liens qui unissent le travail littéraire et le souffle musical, de mettre en lumière le pont souterrain où ces deux arts se rejoignent et se nourrissent.
Comment évoquer par l’écriture l’intangible sonore, comment s’approcher du point d’abstraction constitutif de la musique.
En placant la poésie au carrefour de ces deux arts, il s’agira de rendre l’écrivain conscient de sa musique intérieure, de son rythme, par sa propre voix, par celle des autres et par une confrontation directe de ses textes avec la musique. Si l’écrivain peut tenter, de l’extérieur, de saisir quelque chose du mystère qu’est la musique, il doit nécéssairement lui emboîter le pas pour que son texte soit mis en mouvement.
Ce workshop se déroule au Fort de Tourneville avec un rendu public en forme de soirée de lectures musicales, performances… jeudi 16 avril à 20 h.
Douglas Edric Stanley, artiste, en workshop les 12 et 13 mai 2015 à l’ESADHaR.