NICOLE CALIGARIS rejoint en 2017 l’équipe du Master de Création littéraire du Havre. Avec Laure Limongi, elle est donc la seconde autrice invitée à intervenir tout au long de l’année. Elle anime un séminaire et un atelier ; elle assure également le suivi de plusieurs étudiants. Derniers livres parus : Le Paradis entre les jambes (Verticales, 2013), Ubu roi (Belfond, 2014), Le jour est entré dans la nuit, Hubert Duprat (François Bourin, 2015), La Scie patriotique, réédition Nouvel Attila, 2016, Les Samothraces, réédition Nouvel Attila, 2016. À bord du Shirley Jackson, fiction radiophonique, réalisation Claude Guerre, France Culture, 2015. Auteur associée à la scène musicale du Petit faucheux, à Tours, 2016. Nicole Caligaris est également formatrice auprès du Ministère de la Justice (Protection Judiciaire de la Jeunesse et Administration Pénitentiaire) ainsi que chargée d’enseignement à Mines-Télécom-Paristech.
HÉLÈNE FRAPPAT dirige le workshop Téléphathies ! (coordonné par Béatrice Cussol) en partenariat avec la Maison de la Poésie de Normandie (La Factorie), sur l’île du Roy, du 6 au 8 février 2018.
« Qu’est-ce qu’écrire ? De la télépathie bien entendu » résumait Stephen King, dans son livre Ecriture. Mémoires d’un métier. Et il ajoutait que tous ceux qui furent en quête de la preuve de cette expérience médiumnique, ne cessaient de l’avoir en fait sous les yeux — telle la lettre volée d’Edgar Poe —, à travers le processus même de l’écriture. C’est donc à une série d’expériences télépathiques que je convierai les participants afin de s’approcher de l’état singulier dans lequel un écrivain invente un monde qui n’existe pas. Concentration extrême ; tension vers une non-existence aux contours bien plus intenses que ce que d’autres nomment « réalité » ou « vie » ; vide susceptible d’accueillir les visions ; dissolution de la frontière floue entre la nuit et le jour, la vie et la mort, l’être et le non-être ; surgissement d’une présence qui, loin d’être spectrale ou fantomatique, s’ouvre à une intensité cosmologique où le soi de l’auteur se dissout enfin.
Hélène Frappat est écrivaine et critique de cinéma. Elle est l’auteure de six romans publiés aux Editions Allia et Actes Sud : Sous Réserve (2004), L’Agent de liaison (2007), Par effraction (2009, Prix Wepler, Mention Spéciale), Inverno (2009), Lady Hunt (2013) et N’oublie pas de respirer (2014). Aux Editions des Cahiers du Cinéma, elle a notamment publié Jacques Rivette, secret compris (2001) et Roberto Rossellini (2008). Pour France Culture, elle a produit le magazine mensuel de cinéma Rien à voir de 2004 à 2009, ainsi que de très nombreux documentaires.
FABRICE COLIN dirige un workshop consacré à la littérature jeunesse (coordonné par Sonia Anton) dans les locaux de l’université du Havre, du 21 au 23 mars 2018.
Le but de cet atelier est d’apprendre à écrire un texte de littérature jeunesse en se posant tout d’abord la question du référentiel (surnature ou non) et de l’élaboration du « monde », puis de travailler à l’élaboration d’une intrigue, à la mise en place d’une structure narrative idoine, de se pencher sur la création des personnages, etc. La littérature jeunesse est avant tout pourvoyeuse d’histoires, et offre une grande liberté de ton et de mouvement aux auteurs, mais cette liberté doit être utilisée à bon escient. L’idée est de trouver une « voix » juste, de soutenir l’intérêt du lecteur sans recourir à des expédients éculés, de déployer un univers original sans perdre le lecteur – en évitant tous les pièges susceptibles – attendu que son rapport à la littérature est encore neuf – de le faire « sortir » du texte.
Fabrice Colin, né en 1972 en région parisienne. Auteur pour la jeunesse et en littérature adulte (Albin Michel, Gallimard, Actes Sud, Nathan, etc.), scénariste de BD (Denoël Graphic, Delcourt, etc.), auteur de pièces radiophoniques pour France Culture et créateur des éditions Super 8, il est père de deux ados et vit aujourd’hui à Paris.
NOËLLE RENAUDE dirige un workshop consacré à l’écriture pour le théâtre (coordonné par Laure Limongi) du 27 au 29 mars 2018. Il se déroule en partenariat avec l’association PiedNu au Fort de Tourneville.
Elle propose de travailler sur : « La scène. Source et objectif de l’écriture. »
Noëlle Renaude, auteur, est née en 1949. Ses premiers textes sont publiés dès 1987, par Théâtre Ouvert, puis par les éditions Théâtrales. Traduits en plusieurs langues, ils sont montés en France et à l’étranger. Ma Solange comment t’écrire mon désastre, Alex Roux, aventure d’écriture et de scène menée de 93 à 97, marque pour elle une nouvelle approche du plateau. Le FRAC Aquitaine lui commande un texte de fiction De tant en temps publié par Mix. Récemment, son compagnonnage avec l’acteur Nicolas Maury l’amène à travailler, pour la scène, De tant en temps, La promenade, L’Enquête ( inédit ) et des extraits d’Accidents, textes qui ne lui sont pas, a priori, destinés. Son dernier texte, La petite maison a été créé par Robert Cantarella en mars 2012. Accidents, essai épistolaire, correspondance avec Barbara Métais-Chastanier est paru en janvier 2016 à ENS éditions. Elle intervient aussi depuis plusieurs années à l’ENSBA de Cergy, à la HEAD de Genève et à La Manufacture de Lausanne.
JÉRÔME GAME dirige le workshop Poésie en présence : sons, performances, écritures (coordonné par Laure Limongi) du 12 au 14 mars 2018. Il se déroule en partenariat avec l’association PiedNu au Fort de Tourneville.
De nos jours, c’est avec une belle énergie que la poésie demeure en état de recherche quasi permanente quant à ses modes d’écriture, de production comme de rendu public. Hétérogène, résolument impure même, après deux siècles de désarticulation de ses normes (thématiques, stylistiques, génériques), elle s’étire (se tord ?) dans toutes les directions – images, scènes, sons, corps –, poursuivant la sortie de la littérature hors du livre initiée par les avant-gardes historiques via toutes sortes de relations croisées aux autres médias : musique, vidéo, théâtre, danse, performance, conférences, pratiques théoriques ou documentaires… Dans toutes ces expériences, la poésie cherche à chaque fois à se fabriquer de nouvelles puissances pour son propre compte, notamment dans le rapport aux sons et à l’intervention publique qui sera l’angle propre à ce workshop. Captation, montage, installation, diffusion de sons, travail de l’oralité lors de lectures publiques et de performances : le but de workshop est de cerner ce que l’œuvre finale – qu’elle soit textuelle, sonore, performative, ou tout cela à la fois –, met en jeu comme écriture lorsqu’elle s’empare de ces pratiques, lorsqu’elle décide de frayer avec elles. Quelle grammaire de l’espace, quelle syntaxe du montage, quel lexique des bruits développe-t-elle à travers ses différentes phases ? Après un rapide tour d’horizon de ce qui a pu être proposé historiquement, c’est bien sûr les désirs, idées, et tentatives des participants que le workshop se focalisera, avec des temps de réflexion collectifs, des temps d’écriture, et des temps de production visant un temps de rendu ou de monstration de works in progress par les étudiants au sein du workshop.
Jérôme Game est l’auteur d’une quinzaine de livres, de plusieurs CD (de poésie sonore), d’un DVD (de vidéopoèmes) et d’installations (visuelles et sonores). Il lit souvent ses textes en public et collabore avec des artistes lors de performances à plusieurs (avec la musicienne électronique Chloé, le metteur en scène Cyril Teste, le chorégraphe David Wampach et le compositeur Olivier Lamarche notamment). Il a publié dans de nombreuses revues et souvent montré/fait écouter son travail en France et à l’étranger. Ses textes ont été traduits en plusieurs langues et fait l’objet d’adaptations scéniques et plastiques. Il est également l’auteur d’essais sur l’esthétique contemporaine (visuelle, théorique, littéraire) et sa dimension politique. Il vit actuellement entre Paris et New York, où il enseigne le cinéma. Derniers ouvrages parus : Salle d’embarquement (L’Attente, 2017) ; Développements, Manucius, 2015 ; DQ/HK (livre+2 CD), L’Attente, 2013 ; La fille du Far West, MAC/VAL, 2012 ; Sous influence. Ce que l’art contemporain fait à la littérature (essai), MAC/VAL, 2012.
FRANÇOIS PERRIN dirige un workshop consacré à l’écriture critique (coordonné par Laure Limongi) du 3 au 5 avril 2018, en partenariat avec l’association PiedNu au Fort de Tourneville.
Critique littéraire en 2017 : comment ça fonctionne et à quoi ça sert ? Au-delà de cette légitime double question à déclinaisons multiples (comment s’y retrouver parmi le tir de barrage bien fourni des rentrées littéraires ? Un critique est-il encore prescripteur de quoi que ce soit ?…), il s’agira dans cet atelier : de vous informer, étudiant-e-s, sur les tenants et aboutissants d’un métier mal connu, à tort ou à raison souvent décrié ; de vous placer en position de critiques. Confronté-e-s à une liste de quatre ouvrages littéraires publiés au cours des deux dernières années, il vous faudra opérer des choix dont aucun ne sera rédhibitoire (dois-je tout lire ? tout parcourir en diagonale ? Me focaliser sur un ou deux d’entre eux en fonction de critères éminemment subjectifs ?), puis exprimer votre opinion, sous deux formats différents, au sujet de celui que vous aurez choisi de défendre avec ou sans réserve(s), ou au contraire d’éreinter avec ou (de préférence) sans mauvaise foi. Une seule règle : argumenter sa prise de position.
Voici les titres qui seront abordés : Cécile Coulon, Trois saisons d’orage, Viviane Hamy ; Chloé Delaume, Les Sorcières de la République, Le Seuil, Fiction & Cie ; Simon Johannin, L’Été des charognes, Allia ; Pierre Mérindol, Fausse route, Le Dilettante.
Critique littéraire arrivé dans le métier par les blogs et webzines dans les années 2000, François Perrin a dirigé les rubriques Livres des magazines Standard, Flavor, puis TGV Magazine. Il a ensuite été programmateur pendant quatre ans – dominante littérature – pour l’émission Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddeï sur France Télévisions, avant d’intégrer la rédaction Culture du magazine belge Le Vif, « cousin » belge de L’Express, pour des chroniques et interviews (David Lodge, Irvine Welsh, Salman Rushdie, Jonathan Safran Foer, Patrick deWitt, Sorj Chalandon…). Auteur d’un roman paru en 2014, Bois Sans Soif (Rue Fromentin), il a également contribué en tant que rédacteur à plusieurs ouvrages : essais (Les Lambertistes, Philippe Campinchi ; Cocktails, Alain Weill & Hervé Chayette) ou ouvrages de sociologie (pour Hugues Lagrange). En parallèle de ses activités, il exerce également la profession de barman à Paris.
LOLA LAFON : une master class est prévue avec l’écrivaine Lola Lafon le 21 février 2018. Elle est l’auteure de cinq romans, Une Fièvre impossible à négocier (Flammarion, 2003), De ça je me console (Flammarion, 2007), Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce (Flammarion, 2011), La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud, 2014) et Mercy, Mary, Patty (Actes Sud, 2017).
R.J. ELLORY : master class dans le cadre du festival Le Goût des Autres, vendredi 19 janvier 2018. Écrivain britannique auteur de policiers et de thrillers, il est publié en France par les éditions Sonatines (traduit de l’anglais par Fabrice Pointeau ou Clément Baude selon les titres). Citons ses derniers titres : Les Anges de New York (2012), Mauvaise étoile (2013), Les Neuf Cercles (2014), Les Assassins (2015), Papillon de nuit (2015), Un cœur sombre (2016).
YVES PAGÈS des éditions Verticales, vient présenter son métier d’éditeur auprès des étudiant-e-s du Master mardi 13 février 2018 à l’occasion d’une master class.
YOANN THOMMEREL vient présenter les missions et le fonds de l’IMEC le 15 février 2018 à la Maison de l’Étudiant du Havre.
JACQUES HOUSSAY, libraire à la librairie du Boulevard à Genève, viendra présenter son parcours, le métier de libraire auprès des étudiant-e-s le 30 janvier 2018.
Présentation détaillée de son intervention à télécharger ici : JacquesHoussay_300118_MasterCLLeHavre
VINCENT MONADÉ, président du Centre national du livre vient présenter les missions du CNL aux étudiant-e-s le 31 janvier 2018.
Né en 1983, le réalisateur français (et corse) ANTOINE VIVIANI vient présenter son travail auprès des étudiant-e-s du Master mercredi 24 janvier 2018 à l’occasion d’une master class. Plusieurs fois primé dans des festivals internationaux, Antoine Viviani a d’abord travaillé avec l’artiste contemporain Pierre Huyghe puis avec le réalisateur Vincent Moon. En 2011, il produit et réalise In Situ, un long-métrage documentaire pour le cinéma et intéractif pour Internet sur des interventions artistiques dans l’espace urbain (Best digital documentary Award à l’IDFA à Amsterdam en 2011 et Best Film Award à London Doc Fest en 2012), en coproduction avec Arte France. En 2015, il réalise Dans les limbes, un essai documentaire et voyage intérieur dans les limbes d’Internet comme si Internet se rêvait lui même, ainsi que sa version en ligne In Limbo Interactive, auquel les spectateurs sont invités à connecter leur propre identité numérique au film. Le film a été sélectionné dans plus de 50 festivals internationaux en compétition et primé dans plusieurs d’entre eux. Il codirige la société de production et laboratoire de création Providences, qui œuvre en Corse.
Dans le cadre du festival Terres de Paroles, une master class est organisée mercredi 18 avril avec l’auteur américain JOHN FEFFER dont le premier livre, Zone de divergence, est publié en France par les éditions Inculte – dans une traduction de Maxime Berrée.
VÉRONIQUE JACOB rencontre les étudiant-e-s du Master de Création littéraire du Havre le jeudi 12 avril 2018. Elle est responsable éditoriale aux éditions Gallimard. Elle a créé un secteur « éducation » dans une maison de littérature générale, en tentant de redonner ses lettres de noblesse au secteur parascolaire.
D’autres rencontres sont en cours de programmation et seront indiquées ici prochainement…